dimanche, avril 29, 2007

Pourquoi j'ai mangé mon père, de Roy Lewis


idée de lecture trouvée sur un forum, je n'ai pas regretté de le lire, même si je n'étais pas écroulé de rire, j'ai souvent souri à cette vision raccourcie en quelques années et sur une seule petite tribu d'homo erectus, des diverses étapes de toute l'humanité sur quelques milliers d'années, de la découverte du feu jusqu'à l'invention de l'arc et de l'exogamie.
Conseillé à tous ceux qui n'ont pas envie de passer 500 heures sur la série préhistorique de Auel. Là une heure et demi suffit si on lit vite.

jeudi, avril 26, 2007

le chateau de Cassandra, de Dodie Smith

A force de fouiner dans les rayons jeunesse (moins de 16 ans) de la bibliothèque, je fais des découvertes. La 4e de couverture parle d'un best seller dans les pays anglo saxons en 1949, de chateau romantique, d'une famille bizarre autant que pauvre, de jeunes riches américains, le tout par l'auteur des 101 Dalmatiens. Ce dernier point me ferait plutot fuir, mais le reste éveille ma curiosité.
Je le dévore, m'étonnant au passage que des moins de 16 ans puissent le lire et l'apprécier, c'est une sorte de journal intime écrit par une romantique adolescente nourrie au romans des soeurs Bronté et de Jane Austen, c'est émouvant, divertissant, enthousiasmant même parfois, touchant toujours.

mardi, avril 24, 2007

anne perry






encore une série policière que j'aime bien. En fait Anne Perry est l'auteur de 2 séries policières, l'une plus lumineuse et gaie, Charlotte et Thomas Pitt (relativement, c'est quand même des polars avec des meurtres dans tous les coins), et l'autre série, que j'affectionne plus, (celle de l'inspecteur amnésique William Monk) plus sombre, hantée par la fatalité et sinistre (comme je les aime, quoi).
Ils me plaisent bien les personnages de l'angleterre victorienne et son atmosphère, un bémol toutefois : chez Anne Perry les fins sont étrangement décevantes et baclées, les surprises finales souvent peu convaincantes. Faudrait envoyer madame Perry à un stage d'écriture de fins de romans.

jeudi, avril 19, 2007

Arthur Upfield





L'avantage de ne pas avoir surveillé les dernières parutions depuis longtemps c'est qu'on découvre (à Super U, pour changer) des nouveaux tomes de séries qu'on regrettait d'avoir terminées trop vite. Je les ai toutes lues les enquêtes de Bony, le métis aborigène qui chasse le criminel australien avec la même ténacité et intelligence que les autres enquêteurs. (à quand un polar dont le héros est un policier particulièrement nul ? )
Moins sombre et introspectif que les policiers habituels, Bony est un vieil ami qui nous emmène dans une région du monde dépaysante autant que distrayante, avec des personnages secondaires émouvants et sympathiques à qui on enverrait bien des bisous virtuels.
Souvent, même les meurtriers sont sympas chez Arthur Upfield.

plus de 20 enquêtes chez 10/18

dimanche, avril 15, 2007

Michael Connelly : l'inspecteur Harry Bosch


je suis depuis un certain temps un fan de Connelly grâce à diverses magicmamans et donc j'ai été très agréablement surpris de voir dans un rayon d'Intermarché un titre inconnu de moi et je me suis jeté dessus comme un supporter de l'OM imbibé sur un pack de 1664 dans un rayon autre du dit hypermarché.
Retrouver l'inspecteur Harry Bosch toujours aussi déprimé que la dernière fois m'a également ragaillardi (j'ai un faible pour les héros vieux moches tristes et ratés qui me ressemblent)
Lui aussi est plus malin que tous les autres flics et criminels réunis, plus tenace aussi, on l'accompagne le long de mystères le souffle coupé en sachant qu'il trouvera le coupable bien avant nous. C'est surtout comme pour Wallander les méandres de l'esprit d'Harry Bosch qui sont fascinants, plus encore que l'enquête elle-même.
Les romans où Harry Bosch n'apparait pas conservent la même atmosphère glauque et la même sagesse désenchantée.
La ville de Los Angeles est un personnage principal d'une infinie variété.
Connelly c'est l'apothéose du roman noir.
Eclairé par l'intégrité de son héros fatigué mais obstiné, et son credo "tout le monde compte ou personne ne compte".











Henning Mankell : enquêtes du commissaire Kurt Wallander,











dans l'ordre de parution en Suède : meurtriers sans visage, les chiens de Riga, la lionne blanche, l'homme qui sourait, le guerrier solitaire, la cinquième femme, les morts de la St Jean, la muraille invisible, le retour du professeur de danse, avant le gel.

Je m'y suis immédiatement trouvé à l'aise.
Vu de loin on pourrait trouver ça aussi lent et peu mouvementé qu'un Derrick à la télé, mais ce qui est gênant en film ne l'est pas du tout en livre.
Comme un Maigret du Nord, Wallander a l'esprit subtil, riche et intéressant, on deviendrait presque intelligent en suivant comment fonctionne son cerveau. Les autres personnages sont attachants aussi, et je ne trouve pas qu'il y a beaucoup de sang ou de crimes monstrueux (enfin si, un peu).
Curieusement l'atmosphère grise d'une Suède qui ne sait plus où elle va et l'esprit souvent déprimé du héros ne dépriment pas le lecteur, au contraire. (j'envisagerais bien une théorie inspirée de l'homéopathie : soigner le mal par le mal, lire des bouquins sombres quand on a les idées noires, mais j'ai peur de déclencher une polémique entre partisans et opposants de l'homépathie et du principe de similitude).
Ils sont tous d'égale valeur mais lire les enquêtes dans l'ordre de parution qui est également l'ordre chronologique de la vie de Wallander augmente sans doute le plaisir. (un peu raté pour moi mais j'ai survécu).

vendredi, avril 13, 2007

série Artemis Fowl, de Eoin Colfer






Bien évidemment c'est pour les enfants; bien évidemment c'est fortement conseillé aux adultes possédant assez de curiosité et assez dépourvus de préjugés sur ce qu'il faut lire ou pas.
style alerte, humour anglais sardonique, rebondissements, machiavélisme de bon aloi, et puis quelques idées originales à l'intérieur d'un genre codifié et laminé par de nombreux auteurs : les fées n'ont pas de baguette magique ni d'ailes mais à la place ont des ailes à moteur et des armes d'une technologie largement supérieure à la notre, elles vivent au centre de la terre et voyagent dans des sortes de fusées propulsées par des poussées de magma, et le jeune héros humain est aussi malhonnête et désagréable que génial, même s'il s'améliore franchement au cours des aventures qu'il vit.

Quand on a lu les 4 premiers tomes et qu'on est en manque grave, on peut se laisser tenter par le "dossier artemis fowl", compilation de brêves nouvelles, d'explications diverses, et de schémas d'inventions des fées.

lundi, avril 09, 2007

Maintenant, c'est ma vie, de Meg Rosoff


Au vu de la couverture j'aurais parié pour une sorte de "les 4 filles du Dr March" plus moderne (l'auteure y fait d'ailleurs allusion), genre "4 filles et un jean", mais on s'aperçoit assez rapidement que l'on s'oriente vers la noirceur du "grand cahier" d'Agota Kristof, pour ceux qui connaissent (les autres précipitez-vous aussi dessus).

Une ado new-yorkaise un peu cynique et pas mal anorexique se retrouve envoyée prendre l'air de la campagne en Angleterre chez des cousins qu'elle ne connait pas. Elle découvre là-bas le paradis... mais pendant peu de temps et peu de pages car une 3e Guerre Mondiale dont on ne saura presque rien éclate, le pays est occupé par un Ennemi guère mieux expliqué, et le paradis se teinte de privations, d'angoisses, puis de rouge sang, en un enfer dont aucun des héros ne se relèvera vraiment. Et le lecteur à peine plus. On se souvient longtemps de Piper, Daisy et Edmond.