
A la différence des séries policières d'un Connelly ou d'un Mankell, je ne lis les romans policiers d'Elizabeth George - avec plaisir quand même - que lorsque je n'ai plus rien à lire ou beaucoup de temps de libre.
Et sans chercher à tous les lire.

La faute à des personnages récurrents trop caricaturaux et manquant de profondeur par rapport à un Harry Bosch ou un Wallander.
Lynley l'aristo beau et élégant et Barbara la grosse laide prolo, ne sont pas loin de former le couple le plus facile de la littérature policière.

Helen, Deborah, St James sont moins archétypaux mais pas franchement plus originaux.
Du coup je ne m'attache pas assez à eux pour vouloir savoir absolument ce qui leur arrive d'un livre à l'autre.

Ce qui est dommage car l'auteure a un indéniable talent pour les intrigues policières.
Un gout prononcé pour le crime sordide et ignoble mais c'est un peu la loi du genre du roman noir.

Elle évite les écueils de l'ennui ou de la surenchère, des réflexions idiotes ou des idées fausses.
Mais sans ces éclairs de pensée, ces considérations philosophiques originales, ces réflexions profondes éparpillées pour le plaisir et l'amélioration du lecteur au milieu des polars de Vargas, Connelly, Lehane ou Mankell.

Un bon auteur de romans policiers donc mais pas un grand écrivain.
(Sans vouloir vexer la dame, de toute façon je serais bien incapable d'écrire un de ses romans).
