lundi, septembre 03, 2007

Elizabeth George




A la différence des séries policières d'un Connelly ou d'un Mankell, je ne lis les romans policiers d'Elizabeth George - avec plaisir quand même - que lorsque je n'ai plus rien à lire ou beaucoup de temps de libre.

Et sans chercher à tous les lire.




La faute à des personnages récurrents trop caricaturaux et manquant de profondeur par rapport à un Harry Bosch ou un Wallander.

Lynley l'aristo beau et élégant et Barbara la grosse laide prolo, ne sont pas loin de former le couple le plus facile de la littérature policière.




Helen, Deborah, St James sont moins archétypaux mais pas franchement plus originaux.

Du coup je ne m'attache pas assez à eux pour vouloir savoir absolument ce qui leur arrive d'un livre à l'autre.





Ce qui est dommage car l'auteure a un indéniable talent pour les intrigues policières.

Un gout prononcé pour le crime sordide et ignoble mais c'est un peu la loi du genre du roman noir.



Elle évite les écueils de l'ennui ou de la surenchère, des réflexions idiotes ou des idées fausses.

Mais sans ces éclairs de pensée, ces considérations philosophiques originales, ces réflexions profondes éparpillées pour le plaisir et l'amélioration du lecteur au milieu des polars de Vargas, Connelly, Lehane ou Mankell.



Un bon auteur de romans policiers donc mais pas un grand écrivain.
(Sans vouloir vexer la dame, de toute façon je serais bien incapable d'écrire un de ses romans).

dimanche, septembre 02, 2007

la princesse qui n'avait plus rien, de Shannon Hale


Un vrai petit bijou qui a enchanté fifille et moi.

Qui démontre avec éclat que les assauts d'imagination délirante dans les monstres, les mondes, les espèces étranges, les péripéties abracadabrantes ne sont pas le gage de plaisir de lecture, et que savoir raconter une histoire n'a rien à voir avec essayer de surenchérir constamment sur les mythologies du seigneur des anneaux et d'harry potter, comme s'entêtent à le faire des séries trèèèss fatiguantes comme tara duncan ou peggye sue et les fantomes.

On peut écrire un magnifique roman, y compris fantastique, avec simplement des hommes, des chevaux et des oies, deux royaumes, et une seule héroïne plutot qu'une bande de 4 ou 5 héros teenagers sans profondeur mais avec des pouvoirs à n'en plus savoir qu'en faire.

La princesse qui n'avait plus rien a bien un don magique, mais pas tapageur ni belliqueux, celui de savoir écouter les animaux et la nature longtemps et avec attention, jusqu'à finir par les comprendre et pouvoir communiquer avec eux. Là s'arrête le fantastique et il est à la fois apport léger et indispensable à l'histoire de cette enfant puis jeune fille victime d'une ingénieuse machination qui la dépouillera de tout et presque de sa vie.
Comme un conte de fées moderne et un roman initiatique elle parcourera un long chemin détourné qui lui fera découvrir ses forces cachées et la sagesse, puis l'amour et enfin la justice et le bonheur.

samedi, septembre 01, 2007

les enfants de la lampe magique de P.B. Kerr



La dernière série à la mode à la maison, les deux enfants l'ont lue avec entrain, moi ensuite, avec un entrain déclinant au second tome.

Les aventures de deux jeunes jumeaux qui découvrent qu'ils sont des djinns, des djinns gentils, hein, forcément, qui vont participer de près à la lutte secrète qui opposent les bons et les mauvais djinns, et dont le bonheur et le malheur des humains dépendent.


J'ai un faible pour les djinns, dans la littérature fantastique, grâce au célèbre poême de Victor Hugo, et à quelques histoires tirées des mille et une nuits que je connais, bien que disney ait pas mal martyrisé les contes de génies et de lampes.
A la limite Kerr est coupable du même défaut, avec ces deux jeunes new-yorkais occidentalisant le récit.
Le mystère et le dépaysement des esprits du désert en souffrent, reste une série d'intrigues, d'énigmes et d'aventures classiques et distrayantes.

On se déplace en tornade, on installe un intérieur très petit bourgeois dans des lampes magiques, on exauce 3 voeux à des humains qui invariablement les gaspillent stupidement, on ouvre des caveaux egyptiens ou des palais babyloniens, on échappe à des ptérodactyles ou des serpents géants, on lance des sorts, on sauve sa soeur ou son oncle de destins funestes.
La routine du fantastique pour les ados.